lundi 28 mars 2011

Les Jeunes Populaires rencontrent... Roland Sixdenier, Conseiller Général

Alors que les élections cantonales battent leur plein à travers l’Hexagone, petit flashback au début du mois de mars, le 5 très exactement, date à laquelle les Jeunes Populaires de Saône-et-Loire ont eu le plaisir de rencontrer et de pouvoir échanger avec Roland Sixdenier, Conseiller Général élu sur le canton de Montpont-en-Bresse.

Cette réunion se doit d’être la première d’un cycle de rencontres entre personnalités politiques et jeunes du mouvement.

D’un point de vue personnel, Roland Sixdenier a tout d’abord obtenu un CAP de mécanique générale, puis un Bac technique et un BTS en mécanique - automatisme ; après avoir acquis une expérience professionnelle dans la maintenance (secteur de la fabrication automobile), il s’est engagé dans la formation d’ingénieur CESI, avant d’exercer ses compétences professionnelles au sein de l’entreprise Jouef à Champagnole.

En 1991, il intègre l’organisme de l’AFPA (Association pour la Formation Professionnelle des Adultes) en tant que responsable de formation d’un secteur industriel (une douzaine de formateurs) et ce pendant une dizaine d’année à Bourg-en-Bresse.

Il est actuellement en poste à Vénissieux, ingénieur de formation dans les métiers de l’usinage et de l’outillage, au sein du même organisme.

Roland entame par ailleurs son engagement au sein de la vie publique en 1989, après s’être bien impliqué dans le domaine associatif : il est alors élu au conseil municipal de la commune de Sainte-Croix.

Devenu Maire de ladite commune en 2001, il intègre le Conseil Général sept ans plus tard en remportant l’élection cantonale sur Montpont-en-Bresse.

NDLR : Le canton de Montpont-en-Bresse est un des plus petit du département, avec environ 3 000 habitants répartis sur 5 communes (Montpont-en-Bresse, Sainte-Croix, Bantanges, La Chapelle-Thècle, Ménetreuil).

Le Conseil Général de Saône-et-Loire regroupe ainsi 57 élus :

- 43 font partie de la commission permanente, et 15 d’entre eux occupent des fonctions de vice-président. Cette commission se réunit d’une part pour valider les décisions prises dans le cadre des commissions spécialisées et d’autre part gérer les dossiers courants.

- Chaque Conseiller fait par ailleurs partie d’une des sept commissions dites spécialisées, chargées de donner un avis sur les affaires soumises au Conseil général ou à la Commission permanente.

Roland Sixdenier est membre de la commission spécialisée en charge de l’éducation, de la jeunesse et des sports au sein de l’institution départementale.

Or, après maintenant trois ans passés à assurer son mandat de Conseiller général au sein de l’opposition, Roland Sixdenier dresse un constat atterrant de la gestion socialiste du département, chiffres à l’appui.

Une première donnée doit ainsi être posée à ce stade, à la fois cause et conséquence de cette gestion désolante, en tout cas révélatrice de la situation dans laquelle on se trouve à l’heure actuelle : si l’enveloppe globale du CG71 s’élève à près de 680 millions euros, la partie réservée à l’investissement ne dépasse pas les 85 millions… Soit 87,5% de parts du budget uniquement réservées au fonctionnement de l’institution.

En termes d’emprunts et d’endettement, on relève sur la période courant de 2004 à 2009 près de 324 millions d’euros empruntés, alors que sur une période antérieure de 10 ans, la précédente majorité présidée par René Beaumont en était à un peu plus de 140 millions. Quant à l’annuité de la dette, elle table sur une progression de 80% sur cinq ans …

A l’heure actuelle, il faudrait près de 10 ans, sans nouveaux investissements, pour combler la dette du département, qui s’élevait en 2010 à 379 millions d’euros !

Et si la sempiternelle sérénade du désengagement de l’Etat, couplée à celle du transfert de compétences, est désormais solidement ancrée dans les propos de l’équipe de Monsieur Montebourg, elle n’en n’apparait pas moins comme aisément critiquable :

- Si les dépenses de personnel ont doublé entre 2004 et 2010, et que 137 personnes ont été embauchées supplémentairement aux effectifs préexistants, un audit réalisé à la demande de la Chambre Régionale des Comptes attribue les caractères « superflus » et « non-indispensables » à près de 200 emplois du Conseil général.

- En matière de transport, l’année 2008 a vu la création de 40 nouvelles lignes départementales ! Deux ans plus tard, 17 d’entre elles étaient supprimées, faute de rentabilité, pour un déficit global de 4 000 000 d’euros pour ce secteur …

Car contrairement à ce que véhiculent les théâtrales plaidoiries du Président du Conseil général, l’Etat est bien loin d’avoir tourné le dos à notre département :

- Sur la question du transfert de compétences des services et des personnels de l’ex-DDE, de même qu’au niveau des collèges, la compensation financière octroyée par l’Etat couvre intégralement le coût de fonctionnement.

- On entend souvent dire que la suppression de la Taxe Professionnelle a ruiné la Saône-et-Loire. On notera néanmoins la progression du financement étatique en faveur du département : ressources du CG en 2009 venant de l’Etat = 184 millions d’euros ; en 2011 = 194,5 millions d’euros …

- De plus, la Saône-et-Loire a bénéficiée d’une aide exceptionnelle de 2 millions d’euros de la part de ce même Etat, eu égard à sa situation financière catastrophique.

« 25 départements français sont au bord de la faillite » (dont la Saône-et-Loire), a déclaré Monsieur Montebourg en octobre 2009. Encore faudrait arrêter la démagogie oratoire pour s’attaquer aux questions de fond. Et si l’état de déliquescence du département ne peut être imputable à un seul homme, ayons l’honnêteté de le dire, au moins peut-il l’être au profit d’une majorité dont seule la « tête-pensante » a changé en 2008…

Les Jeunes Populaires remercient Roland pour sa disponibilité et ses propos, en lui souhaitant une bonne continuation et en espérant très prochainement le revoir dans le cadre d’une visite du Conseil général de Saône-et-Loire.

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